Les épreuves de langues vivantes aux concours d’entrée aux grandes écoles

 

Présenter un concours d’entrée aux grandes écoles après deux années de classes préparatoires et négliger les langues vivantes ? Le pari semble pour le moins hasardeux.

 

L’écrit

Que l’on envisage d’intégrer une école d’ingénieur ou une grande école de commerce, on ne saurait ignorer le rôle décisif que jouent, dans la réussite aux concours visés, les épreuves écrites et orales de langues étrangères. Affectées de coefficients non négligeables, ces épreuves départagent bien souvent les candidats dont le niveau est équivalent dans les autres matières : obtenir des points supplémentaires en anglais, en espagnol ou en allemand , par exemple, c’est être assuré de gagner des places – précieuses – dans les classements.

Comme toutes les autres épreuves écrites des concours scientifiques ou économiques et commerciaux, les épreuves de langues sont des plus exigeantes :

– synthèse de documents (Centrale-Supélec, CCP, e3a, banque PT épreuve A)

– synthèse de documents suivie d’un texte d’opinion (X-ESPCI-ENS)

– contraction croisée (banque PT épreuve B)

– expression écrite, compréhension écrite et/ou essai (Mines-Ponts, banque agro-véto, ENS BCPST, BCE banque ELVi, banque IENA, Écricome)

– thème (Mines-Ponts, banque agro-véto, BCE banque ELVi, banque IENA, Écricome)

– version (ENS BCPST, BCE banque ELVi, banque IENA, Écricome)

– QCM (ENAC, épreuve facultative e3a)

 

L’oral

Les épreuves sont tout aussi ambitieuses qu’à l’écrit, que l’on doive, en fonction du concours passé, rendre compte d’un document écrit, sonore ou vidéo : il s’agit de faire preuve de sa capacité à s’exprimer avec aisance, à reformuler les idées principales d’une argumentation et à développer un point de vue critique avant de répondre à des questions de réflexion personnelle.

Réussir les épreuves de langues des concours suppose une excellente maîtrise de :

– la langue écrite et parlée : la qualité de l’expression est – c’est une évidence – un facteur déterminant. Rien ne sert d’utiliser à outrance et sans discernement des expressions dites « idiomatiques » apprises par cœur si, par ailleurs, les rudiments de la grammaire, de la syntaxe et du vocabulaire restent inconnus. Au contraire, on attend des élèves de prépa une rigueur linguistique, une précision lexicale et une clarté mises au service d’un raisonnement convaincant, structuré, et argumenté.                                                                                                                                                                                                               Pour progresser, il est recommandé de tester régulièrement son niveau en langue avant de procéder aux révisions qui s’imposent. À l’oral, on veillera à ne pas négliger des paramètres tout aussi essentiels : accent, prononciation, intonation, mais aussi ton de la voix, posture du corps, gestuelle, regard, gestion du temps et utilisation raisonnable des notes.

– la civilisation des pays concernés : les sujets proposés, à l’écrit comme à l’oral, traitant tous de thèmes d’actualité socio-économiques ou scientifiques et technologiques, les candidats ont tout intérêt à se familiariser non seulement avec la culture des aires géographiques dont ils apprennent la langue, mais aussi avec les grands débats qui animent le monde contemporain. Une consultation régulière des médias étrangers disponibles sur internet (presse écrite, radio et télévision) est à ce titre indispensable.

– la méthodologie des épreuves elles-mêmes : il est impossible de réussir quelque épreuve de concours que ce soit sans connaître avec précision les attentes du jury, et les épreuves de langues n’échappent pas à cette règle. Lire et relire les rapports de jurys permettra ainsi d’éviter bien des erreurs méthodologiques tout en s’engageant sur la bonne voie, celle du succès.

 

À tous les élèves de CPGE : bon travail, et misez sur les langues !

Sebastien Salbayre

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